Les arts : un levier pédagogique pour se relier au vivant ?
Mercredi 13 décembre 2023, à L'Institut Agro - campus d'Angers
L'open badge de cette journée scientifique
Réclamez votre Open badge de participation !"On est dans une situation extrêmement grave, 60 % de la population mondiale risque d’être dans des zones inhabitables et on continue, et on persévère. Les dernières actualités (comme la coupe du monde) le démontrent. On est dans un déni et il y a une fabrique du déni, de l’oubli. Il s’agit de se rebrancher autrement avec un milieu, à l’endroit où on intervient, et faire en sorte que les humains et les non humains qui interagissent dans ce milieu offrent d’autres perspectives que le récit qu’on en a aujourd’hui qui est extrêmement dominé par un récit qui est mortifère, qui nous empêche, qui est incapacitant « on n’arrivera pas à changer, on peut pas se transformer, la situation est foutue, foutu pour foutu j’en profite ! etc » La solution, c’est de proposer d’autres expériences avec des êtres vivants qui nous « encapacitent »" (Thierry Boutonnier, artiste arboriculteur)
Dans ce monde en profond bouleversement, technique, politique, écologique et culturel, et face à une crise que certains nomment crise de la sensibilité, que proposent les artistes pour nous aider à réfléchir nos postures éducatives et pédagogiques ?
Par les imaginaires qu'ils font naître, comment nous alertent-ils et nous éclairent-ils sur le monde qui est, et celui qui vient ? Quelles voies ouvrent-ils pour le penser autrement, pour mettre nos sens en travail, pour nourrir une culture du vivant ?
Ces questions seront soulevées par des chercheurs et des praticiens (issus des sciences de l'éducation, de l'anthropologie et du milieu artistique) pour amener les participant.e.s à interroger la pratique artistique participative comme levier pédagogique pour éduquer en anthropocène, à savoir éduquer aux transitions écologiques et sociales. Des ateliers de pratiques artistiques proposés aux participant.e.s (danse, écriture et mise en voix, arts performatifs) permettront d'expérimenter l'approche pédagogique interrogée au sein de cette journée scientifique.
Les objectifs de cette journée :
À l’issue de ce stage, les participants seront en capacité :
- d'appréhender comment s'appuyer sur le sensible via des pratiques artistiques pour travailler sur le rapport au vivant (relation à soi, aux autres et au monde)
- de s'inspirer d'expériences pédagogiques qui articulent processus artistique et éducation aux transitions écologiques et sociales
- de se projeter dans la conception d'un projet artistique collectif en bac pro en relation avec les enjeux de l'Anthropocène
Équipe de conception et d’organisation :
Claire Latil - Chargée de mission réseau Animation & Développement Culturel - BAEVS-DGER
Anne-Lise Lisicki - Ingénieure formatrice à L’Institut Agro Florac
Iris Bumb - Ingénieure formatrice à L’Institut Agro Florac
Comité consultatif :
Didier Christophe - Formateur en Éducation Socio-Culturelle - ENSFEA
Hélène Guetat - Professeure de sociologie - ENSFEA / Laboratoire LISST
Valérie Renaud - Secrétaire générale - Scènes croisées
Ludmila Kuroi - Chargée de production Mission de créations "Arts en paysage" - Scènes croisées
Intervention de la matinée :
Nathanaël Wallenhorst
Le système Terre en 2023 : entre savoirs scientifiques et émotions
Nathanaël Wallenhorst proposera un état des lieux du système Terre en 2023 à partir des grands articles scientifiques de cette dernière décennie, organisés autour du paradigme de la rupture (demain n’est pas dans le prolongement d’aujourd’hui), dissonant avec le paradigme organisateur de nos sociétés (la continuité ou le prolongement entre hier, aujourd’hui et demain). Il s’agit de nous mettre face à l’ampleur de la dérégulation bioclimatique par les activités humaines et la façon dont elle compromet la pérennité de la vie humaine en société dans la plupart des régions du monde au cours du 21ème siècle. Face au réel qui est le nôtre, sombre et violent, il s’agit d’identifier quelques ressorts pour l’action.
Docteur en sciences de l’environnement, en science politique et en sciences de l’éducation, Nathanaël Wallenhorst est professeur à la faculté d’éducation de l’UCO (université catholique de l’Ouest) dont il est le doyen. Il a écrit et dirigé une vingtaine de livres sur les incidences politiques et éducatives de l’entrée dans l’Anthropocène. Ses derniers ouvrages : Qui sauvera la planète ? Les technocrates, les autocrates ou des démocrates… (Actes Sud, 2022) ; Vortex – Face à l’Anthropocène (avec Testot, Payot, 2023) ; Vous voulez sauver la planète ? Faites des gosses ! (avec Spinhirny, Le Pommier, 2023) ; Penser l’éducation à l’époque de l’Anthropocène (avec Hétier, Le Bord de l’eau, 2023).
Plus de détails sur l'ensemble de ses publications et activités scientifiques, cliquez ici !
Nathanaël Wallenhorst proposera un état des lieux du système Terre en 2023 à partir des grands articles scientifiques de cette dernière décennie, organisés autour du paradigme de la rupture (demain n’est pas dans le prolongement d’aujourd’hui), dissonant avec le paradigme organisateur de nos sociétés (la continuité ou le prolongement entre hier, aujourd’hui et demain). Il s’agit de nous mettre face à l’ampleur de la dérégulation bioclimatique par les activités humaines et la façon dont elle compromet la pérennité de la vie humaine en société dans la plupart des régions du monde au cours du 21ème siècle. Face au réel qui est le nôtre, sombre et violent, il s’agit d’identifier quelques ressorts pour l’action.
Docteur en sciences de l’environnement, en science politique et en sciences de l’éducation, Nathanaël Wallenhorst est professeur à la faculté d’éducation de l’UCO (université catholique de l’Ouest) dont il est le doyen. Il a écrit et dirigé une vingtaine de livres sur les incidences politiques et éducatives de l’entrée dans l’Anthropocène. Ses derniers ouvrages : Qui sauvera la planète ? Les technocrates, les autocrates ou des démocrates… (Actes Sud, 2022) ; Vortex – Face à l’Anthropocène (avec Testot, Payot, 2023) ; Vous voulez sauver la planète ? Faites des gosses ! (avec Spinhirny, Le Pommier, 2023) ; Penser l’éducation à l’époque de l’Anthropocène (avec Hétier, Le Bord de l’eau, 2023).
Plus de détails sur l'ensemble de ses publications et activités scientifiques, cliquez ici !
Pour écouter le podcast de l'introduction de la journée, suivie de l'intervention de Nathanaël Wallenhorst... c'est par ici :
Table ronde :
Scènes croisées
Le projet artistique de Scènes Croisées : scène conventionnée d’intérêt national pour les arts en territoire, intitulé Nos grands espaces intimes, propose une exploration des relations entre l’humain et l’environnement, et s’articule au travers d’une recherche innovante autant artistique que scientifique. Élaboré à travers des résidences, des installations, des commandes d’œuvres ainsi que le développement de partenariats et des initiatives de médiation avec le public, il évolue du local et du régional pour s’étendre jusqu’au national et à l’international. Ses axes de recherche se situent au cœur des enjeux du monde d’aujourd’hui en questionnant des pensées telles que les relations multivalentes entre la nature et la société, les paysages modifiés, les intelligences locales des humains et des non-humains, et la capacité de l’art et de l’architecture à initier le changement social. Nos grands espaces intimes est profondément ancré dans le tissu local et le paysage de Lozère, tout en forgeant des liens et des collaborations, à la fois par sa programmation et le développement de réseaux que par son interrogation des enjeux critiques du monde aujourd’hui. Rassemblant un large éventail de pratiques et de recherches artistiques et scientifiques, le projet vise à faire circuler les gestes artistiques entre l’art, la collectivité, l’expertise scientifique et les formes traditionnelles de savoir en les rendant accessibles à toutes et à tous.
Pour accéder à la présentation en images de projets menés par les Scènes croisées, cliquez ici !
Pour en savoir plus sur ANIMAE, un projet mené avec des élèves de terminale CGEA autour des rencontres avec les animaux sauvages de La Beauce... cliquez ici !
Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site...
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Christophe Rulhes - GdRA
- Auteur et metteur en scène de théâtre, musicien et chanteur, sociologue et anthropologue de l’EHESS
Les pièces qu’il réalise avec le collectif d’artistes du GDRA et le chorégraphe circassien Julien Cassier basés à Toulouse, toujours nourries d’enquêtes de terrain, s’intéressent à la diversité biolinguistique, au devenir autochtone des personnes, aux crises ou métamorphoses induites par les bouleversements écologiques et paysagers de notre temps.
Pour en savoir plus sur le GDRA, rendez-vous sur leur site...
Un article de presse récent, artpress, Laurent Perez, Fondation Hermes
Un article universitaire récent, James Cook University, Australie, Etropic
Dossiers à consulter :
- Au milieu des terres
- Siffleurs de danse
- La Cham
Les pièces qu’il réalise avec le collectif d’artistes du GDRA et le chorégraphe circassien Julien Cassier basés à Toulouse, toujours nourries d’enquêtes de terrain, s’intéressent à la diversité biolinguistique, au devenir autochtone des personnes, aux crises ou métamorphoses induites par les bouleversements écologiques et paysagers de notre temps.
Pour en savoir plus sur le GDRA, rendez-vous sur leur site...
Un article de presse récent, artpress, Laurent Perez, Fondation Hermes
Un article universitaire récent, James Cook University, Australie, Etropic
Dossiers à consulter :
- Au milieu des terres
- Siffleurs de danse
- La Cham
Julien Clément
- Enseignant-animateur en Education Socioculturelle au lycée agricole de Chartres-La Saussaye.
Diane Trouillet
- Artiste chercheuse
Après une thèse en Biologie, Diane Trouillet explore en tant qu’artiste chercheuse l’interface entre la Science, l'Art et les techniques. Elle questionne la place du vivant dans notre société et la construction de l’image face à la propagande de l’innovation. En développant ses propres médiums vivants, elle expérimente d’autres supports artistiques. Les formes résultantes convoquent l’art éphémère, et travaillent par elles-mêmes, se transforment de façon aléatoire et échappent au contrôle.
En effet, elle cultive ses propres médiums artistiques vivants : bactéries, champignons, blob… sont les micro-organismes compagnes avec lesquels elle collabore. Son travail tente de rendre tangible les liens qui nous unissent au vivant humain et non-humain car à l’ère de l’Anthropocène, comment continuer à créer dans un monde qui se détruit ?
Pour accéder au support présenté lors de la table ronde, cliquez ici !
Pour en savoir plus, rendez-vous sur son site...
Après une thèse en Biologie, Diane Trouillet explore en tant qu’artiste chercheuse l’interface entre la Science, l'Art et les techniques. Elle questionne la place du vivant dans notre société et la construction de l’image face à la propagande de l’innovation. En développant ses propres médiums vivants, elle expérimente d’autres supports artistiques. Les formes résultantes convoquent l’art éphémère, et travaillent par elles-mêmes, se transforment de façon aléatoire et échappent au contrôle.
En effet, elle cultive ses propres médiums artistiques vivants : bactéries, champignons, blob… sont les micro-organismes compagnes avec lesquels elle collabore. Son travail tente de rendre tangible les liens qui nous unissent au vivant humain et non-humain car à l’ère de l’Anthropocène, comment continuer à créer dans un monde qui se détruit ?
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Pour écouter le podcast de la table ronde... c'est par ici :
Ateliers :
Pedro Prazeres
La recherche artistique de Pedro s‘inspire de sa double pratique de chorégraphe et d’architecte paysagiste. Pour explorer l’intersection poreuse du corps et de son contexte, Pedro cherche à tisser des liens entre lieu, sujet et l'éther à partir d'approches aussi bien poétiques que sensitives, scientifiques, folles, proprioceptives, politiques et intuitives. Il invite à prendre le temps de ressentir et de lire des environnements qui se déploient par le mouvement. Pedro enracine son activité en relation avec l’association Lim - Paysages en Mouvement au sein du Parc National des Cévennes.
Atelier Octopia : devenir poulpe
Une séance-fiction de mise en mouvement du corps inter-relationnel et multisensoriel. Parfois devenir poulpe et revenir à l’humain, parfois parler poulpe, parfois danser poulpe, se déguiser poulpe, sentir poulpe et revenir à l’humain. Des aller-retour fictifs de poulpe-humain pour réveiller des intelligences multiples de perception du corps, du contexte, de soi et de l’autre dans un espace-temps tentaculaire.
Plus de détail sur son site...
Atelier Octopia : devenir poulpe
Une séance-fiction de mise en mouvement du corps inter-relationnel et multisensoriel. Parfois devenir poulpe et revenir à l’humain, parfois parler poulpe, parfois danser poulpe, se déguiser poulpe, sentir poulpe et revenir à l’humain. Des aller-retour fictifs de poulpe-humain pour réveiller des intelligences multiples de perception du corps, du contexte, de soi et de l’autre dans un espace-temps tentaculaire.
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Samuel Gallet
Né en 1981, Samuel Gallet est écrivain, dramaturge et metteur en scène. Il compose des poèmes dramatiques qu’il porte régulièrement à la scène avec le collectif Eskandar, compagnie théâtrale basée à Caen. La plupart de ses textes font l’objet de mises en scène en France et à l’étranger (Angleterre, États-Unis, Allemagne, Mexique, Chili) et sont diffusées sur France Culture.
Lauréat 2014 de la Villa Médicis Hors les Murs (Institut Français) pour travailler sur le théâtre politique contemporain chilien, régulièrement associé à des théâtres et des centres dramatiques, il a codirigé de 2015 à 2020 le département Écriture de l’ENSATT à Lyon.
Ses textes sont publiés principalement aux Éditions Espaces 34.
Boursier du CNL 2021-2022, pour l’écriture de son nouveau texte, Le pays innocent qui sera présenté à l’automne 2024, il est aujourd’hui membre du Grand ensemble de la Scène Nationale du Mans.
Contenu de l'atelier ÉCRIRE AU TEMPS DES CATASTROPHES
Aujourd’hui, le réchauffement climatique, la crise sociale, politique, sanitaire et la catastrophe écologique sont au cœur de nos préoccupations collectives et nous peinons à imaginer un avenir autre que mortifère. Nous ne savons pas comment bouleverser les modes de vie dans lesquels nous sommes et nous nous retrouvons comme orphelin.e.s d’organisations politiques et collectives autres. Comment déjouer ainsi ce qui partout nous semble être promis : des sociétés fascistes dans un monde en guerre en partie inhabitable ?
Comment faire droit à d’autres imaginaires, d’autres paroles que celles qui nous condamnent à l’inaction, à la culpabilité ou à l’apathie ? Comment sortir du seul régime de la peur ? Comment conjurer cette apocalypse tant réelle que fantasmée ? Prendre toute la mesure du désastre en cours tout en réaffirmant des puissances d’agir ? Comment parler aussi de la beauté du monde et de la fragilité de nos vies ?
A partir de ces questions et de la notion ambivalente de "catastrophe", dans le respect de la circulation de toutes les paroles, chacun sera invité à explorer son imaginaire à partir d'exercices précis, de jeux littéraires, mais aussi de journaux, de thèmes d'actualités, d'images, peintures, photographies.
Au travers d’exercices d’écriture individuels et collectifs, d’échanges portant sur le quotidien et le rapport à l’environnement, à la nature, à la faune et à la flore, en se questionnant sur le rapport à l’autre, sur le partage des espaces, à l’environnement, les participant.e.s seront invité.e.s à écrire une série de textes de différentes formes (scènes dramatiques, poèmes, monologues) et à les mettre en voix, pour rendre compte de comment on vit ici, comment on échange, espère, rêve et invente l’avenir, et comment inventer ensemble le monde dans lequel nous espérons vivre demain.
Il a publié :
- Aux Éditions Espaces 34
Autopsie du Gibier, dans le recueil Le monde me tue (2007)
Encore un jour sans (2008), finaliste Grand prix de littérature dramatique 2009
Communiqué n°10 (2010), Pièce lauréate des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2010
Oswald de nuit, triptyque comprenant Oswald, L’ennemi et Rosa (2012).
Issues (2015)
La bataille d’Eskandar (2017), Prix Collidram 2018, finaliste du prix Koltès des Lycéens 2019
La ville ouverte (2018), finaliste grand prix de littérature dramatique 2019
Mephisto Rhapsodie (2019)
Visions d’Eskandar (2021), Coup de cœur 2019 du comité de lecture du théâtre du Rond-Point, Paris.
Mon visage d’insomnie (2022), Texte lauréat des journées de Lyon des Auteurs de théâtre 2021/ Aide à la création Artcena – Cat. TEXTE DRAMATIQUE (printemps 2021)/ Pièce lauréate pour le XXe Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public 2023, sélection 3e/2e.
- Aux Éditions de l’Arche
Le jeu d’histoires libres (2018), avec Fabrice Melquiot
- Aux Éditions Théâtrales
L’enfant qui ne voulait pas (2020)
Nour (2022)
Ses textes sont publiés principalement aux Éditions Espaces 34.
Boursier du CNL 2021-2022, pour l’écriture de son nouveau texte, Le pays innocent qui sera présenté à l’automne 2024, il est aujourd’hui membre du Grand ensemble de la Scène Nationale du Mans.
Contenu de l'atelier ÉCRIRE AU TEMPS DES CATASTROPHES
Aujourd’hui, le réchauffement climatique, la crise sociale, politique, sanitaire et la catastrophe écologique sont au cœur de nos préoccupations collectives et nous peinons à imaginer un avenir autre que mortifère. Nous ne savons pas comment bouleverser les modes de vie dans lesquels nous sommes et nous nous retrouvons comme orphelin.e.s d’organisations politiques et collectives autres. Comment déjouer ainsi ce qui partout nous semble être promis : des sociétés fascistes dans un monde en guerre en partie inhabitable ?
Comment faire droit à d’autres imaginaires, d’autres paroles que celles qui nous condamnent à l’inaction, à la culpabilité ou à l’apathie ? Comment sortir du seul régime de la peur ? Comment conjurer cette apocalypse tant réelle que fantasmée ? Prendre toute la mesure du désastre en cours tout en réaffirmant des puissances d’agir ? Comment parler aussi de la beauté du monde et de la fragilité de nos vies ?
A partir de ces questions et de la notion ambivalente de "catastrophe", dans le respect de la circulation de toutes les paroles, chacun sera invité à explorer son imaginaire à partir d'exercices précis, de jeux littéraires, mais aussi de journaux, de thèmes d'actualités, d'images, peintures, photographies.
Au travers d’exercices d’écriture individuels et collectifs, d’échanges portant sur le quotidien et le rapport à l’environnement, à la nature, à la faune et à la flore, en se questionnant sur le rapport à l’autre, sur le partage des espaces, à l’environnement, les participant.e.s seront invité.e.s à écrire une série de textes de différentes formes (scènes dramatiques, poèmes, monologues) et à les mettre en voix, pour rendre compte de comment on vit ici, comment on échange, espère, rêve et invente l’avenir, et comment inventer ensemble le monde dans lequel nous espérons vivre demain.
Il a publié :
- Aux Éditions Espaces 34
Autopsie du Gibier, dans le recueil Le monde me tue (2007)
Encore un jour sans (2008), finaliste Grand prix de littérature dramatique 2009
Communiqué n°10 (2010), Pièce lauréate des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2010
Oswald de nuit, triptyque comprenant Oswald, L’ennemi et Rosa (2012).
Issues (2015)
La bataille d’Eskandar (2017), Prix Collidram 2018, finaliste du prix Koltès des Lycéens 2019
La ville ouverte (2018), finaliste grand prix de littérature dramatique 2019
Mephisto Rhapsodie (2019)
Visions d’Eskandar (2021), Coup de cœur 2019 du comité de lecture du théâtre du Rond-Point, Paris.
Mon visage d’insomnie (2022), Texte lauréat des journées de Lyon des Auteurs de théâtre 2021/ Aide à la création Artcena – Cat. TEXTE DRAMATIQUE (printemps 2021)/ Pièce lauréate pour le XXe Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public 2023, sélection 3e/2e.
- Aux Éditions de l’Arche
Le jeu d’histoires libres (2018), avec Fabrice Melquiot
- Aux Éditions Théâtrales
L’enfant qui ne voulait pas (2020)
Nour (2022)
Christophe Rhules
Plus de détails dans la rubrique Table ronde...
Atelier Ensauvagement
Ensauvager la parole pour cultiver son oralité. Fabriquer de la littérature orale. Parler plus loin. Plus fort. Musiquer sa voix. Puis peut-être chanter. Se présenter forte et fort, à la fois fragile et capable. Au Dehors. Improviser. S’informer du monde puis faire. Sous un arbre. Cultiver sa parole au dehors, à travers des improvisations sur la thématique libre et ouverte de la sauvagine et du sauvage : le metteur en scène, chanteur, musicien et anthropologue Christophe Rulhes du GDRA, propose un jeu et une expérience autour de nos voix, peut être jusqu’au chant.
Atelier Ensauvagement
Ensauvager la parole pour cultiver son oralité. Fabriquer de la littérature orale. Parler plus loin. Plus fort. Musiquer sa voix. Puis peut-être chanter. Se présenter forte et fort, à la fois fragile et capable. Au Dehors. Improviser. S’informer du monde puis faire. Sous un arbre. Cultiver sa parole au dehors, à travers des improvisations sur la thématique libre et ouverte de la sauvagine et du sauvage : le metteur en scène, chanteur, musicien et anthropologue Christophe Rulhes du GDRA, propose un jeu et une expérience autour de nos voix, peut être jusqu’au chant.
Grand témoin :
Jérôme Cabot
Jérôme Cabot est maître de conférences en littérature française et responsable du service Culture à l’Institut national universitaire Champollion d’Albi, membre du laboratoire LLA-Créatis (Toulouse Jean-Jaurès), poète et performeur en solo ou au sein du duo Double Hapax.
Il s’intéresse à la performance poétique, à la poésie comme forme d’adresse sociale, à l’indiscipline, dans une perspective croisant l’analyse de discours et la recherche-création.
Il a organisé le colloque « Performances poétiques » (Albi, 2015) qui a donné lieu à une publication aux Editions nouvelles Cécile Defaut (2017).
Plus d'informations sur son site
Méta-slam : c'est une performance poétique, écrite puis interprétée in situ, dans le cadre – et particulièrement en clôture – de rencontres scientifiques ou professionnelles éminemment sérieuses : colloques, congrès, séminaires, débats, conférences.
Le méta-slam est composé en direct, à partir de la matière écoutée, observée et réélaborée au fil des interventions ; il se nourrit de ce qui se dit, à la tribune ou dans la salle. Il est écrit au fil de la journée, dans une posture d’écoute, de glanage, de sélection, de mise en relation, de montage, et de liant. Il fait ensuite résonner non seulement des bribes de discours, celui des conférenciers, celui des auteurs, artistes ou œuvres qu’ils ont pu évoquer, mais aussi celui de l’auditoire, par la reprise de titres, des citations, des échos, des homophonies, des dérivations, des défigements, des mots-valises, des associations d’idées. Le méta-slam accueille aussi les digressions, les apartés, les lapsus, les incidents.
Le méta-slam est par définition oral, situationnel, éphémère et daté. Il est forcément imparfait. C’est un discours de circonstance, qui ne prétend pas être davantage. Mais c’est un discours collectif, en ce qu’il est un collage de bribes de la parole de toutes et tous, éparses, subjectivement, partiellement et partialement raboutées par le méta-slameur, sans aucune obligation de rigueur, de référence ni de déférence dans ce patchwork. C’est par sa matière première que le méta-slam est une œuvre collective, gagnant par là la légitimité, l’écoute, et même la bienveillance, la connivence de l’auditoire. Cette composante collective, le méta-slam la partage avec le slam entendu comme scène ouverte, dont il se distingue en revanche par son dispositif, différé en deux temps distincts : la succession de prises de paroles ès qualités, puis leur restitution individuelle, incomplète et désinvolte, en bric à brac. Le méta-slam est une quintessence humble, mais possiblement irrévérencieuse, des discours pluriels de la journée, légitimes et autorisés, ex cathedra – ou accessoires, dérivés, parasites.
Le méta-slam mêle réactivité, candeur, ironie, empathie ; il apporte un regard extérieur et sensible sur l’ensemble des propos entendus, des moments vécus, puis en tire une synthèse poético-oratoire, impromptue et décalée, un rebond poétique plus subjectif, mais toujours en prise sur l’événement, et sur son sens. Il s’offre comme une alternative aux genres situationnels de la conférence, de la communication académique, du speech entrepreneurial, du powerpoint. Il présente une imperfection, une subjectivité, un anticonformisme assumés. Le méta-slam casse l’esprit de sérieux. Il décontracte la posture d’autorité, la raideur savante. Il invite au registre poétique, humoristique et ludique. C’est un discours indiscipliné.
Il invite à l’autocritique. Il introduit une stimulante et bienveillante distance vis-à-vis du cadre et du jargon prévalant dans l’auditoire du moment, ses convenances, sa prévisibilité, ses clichés, ses leitmotive – et son idiome, sa culture, sa poésie propre. La posture, l’éthos induits par le méta-slam autorisent la liberté de ton, la rupture de registre, le burlesque, le coq-à-l’âne, l’impertinence, l’énonciation de l’impensé, le pointage des points aveugles épistémologiques, les pieds dans le plat, le rappel du non-dit.
Le méta-slam est d’ailleurs imprégné de l’air du temps, des titres des journaux, de ce qui circule ce jour-là. Il œuvre à établir le lien entre le monde extérieur, son actualité politique, ses problèmes sociaux, ses faits-divers, son spectacle, et l’arène (ou la bulle), universitaire ou professionnelle, pas toujours encline à y prêter l’oreille, à en répercuter le bruit.
L’effet d’un méta-slam réside dans l’introduction d’un déplacement poétique, à la fois dans la distance « méta », le point de vue simultanément décalé et en prise totale avec l’objet et la situation, l’intelligence accrue et sensible, la poétisation de l’événement. Le méta-slam est une opération situationniste. En bref, sa vertu, son utilité, sa valeur heuristique et scientifique, résident dans la sérendipité, qui est l’aptitude à faire par hasard une découverte inattendue et à en saisir l’utilité.
Ni poésie savante ni interlude d’humoriste, le méta-slam se veut une authentique contribution à l’éclairage, la mise en perspective ou la subversion des discours tenus dans la situation, et de la situation vécue elle-même. Et en cela, le méta-slam est une affaire sérieuse.
Un article disponible sur ce lien : « Méta-méta-slam. Défense et illustration de l'intervention oratoire en congrès »
Une vidéo à visionner sur ce lien
Il s’intéresse à la performance poétique, à la poésie comme forme d’adresse sociale, à l’indiscipline, dans une perspective croisant l’analyse de discours et la recherche-création.
Il a organisé le colloque « Performances poétiques » (Albi, 2015) qui a donné lieu à une publication aux Editions nouvelles Cécile Defaut (2017).
Plus d'informations sur son site
Méta-slam : c'est une performance poétique, écrite puis interprétée in situ, dans le cadre – et particulièrement en clôture – de rencontres scientifiques ou professionnelles éminemment sérieuses : colloques, congrès, séminaires, débats, conférences.
Le méta-slam est composé en direct, à partir de la matière écoutée, observée et réélaborée au fil des interventions ; il se nourrit de ce qui se dit, à la tribune ou dans la salle. Il est écrit au fil de la journée, dans une posture d’écoute, de glanage, de sélection, de mise en relation, de montage, et de liant. Il fait ensuite résonner non seulement des bribes de discours, celui des conférenciers, celui des auteurs, artistes ou œuvres qu’ils ont pu évoquer, mais aussi celui de l’auditoire, par la reprise de titres, des citations, des échos, des homophonies, des dérivations, des défigements, des mots-valises, des associations d’idées. Le méta-slam accueille aussi les digressions, les apartés, les lapsus, les incidents.
Le méta-slam est par définition oral, situationnel, éphémère et daté. Il est forcément imparfait. C’est un discours de circonstance, qui ne prétend pas être davantage. Mais c’est un discours collectif, en ce qu’il est un collage de bribes de la parole de toutes et tous, éparses, subjectivement, partiellement et partialement raboutées par le méta-slameur, sans aucune obligation de rigueur, de référence ni de déférence dans ce patchwork. C’est par sa matière première que le méta-slam est une œuvre collective, gagnant par là la légitimité, l’écoute, et même la bienveillance, la connivence de l’auditoire. Cette composante collective, le méta-slam la partage avec le slam entendu comme scène ouverte, dont il se distingue en revanche par son dispositif, différé en deux temps distincts : la succession de prises de paroles ès qualités, puis leur restitution individuelle, incomplète et désinvolte, en bric à brac. Le méta-slam est une quintessence humble, mais possiblement irrévérencieuse, des discours pluriels de la journée, légitimes et autorisés, ex cathedra – ou accessoires, dérivés, parasites.
Le méta-slam mêle réactivité, candeur, ironie, empathie ; il apporte un regard extérieur et sensible sur l’ensemble des propos entendus, des moments vécus, puis en tire une synthèse poético-oratoire, impromptue et décalée, un rebond poétique plus subjectif, mais toujours en prise sur l’événement, et sur son sens. Il s’offre comme une alternative aux genres situationnels de la conférence, de la communication académique, du speech entrepreneurial, du powerpoint. Il présente une imperfection, une subjectivité, un anticonformisme assumés. Le méta-slam casse l’esprit de sérieux. Il décontracte la posture d’autorité, la raideur savante. Il invite au registre poétique, humoristique et ludique. C’est un discours indiscipliné.
Il invite à l’autocritique. Il introduit une stimulante et bienveillante distance vis-à-vis du cadre et du jargon prévalant dans l’auditoire du moment, ses convenances, sa prévisibilité, ses clichés, ses leitmotive – et son idiome, sa culture, sa poésie propre. La posture, l’éthos induits par le méta-slam autorisent la liberté de ton, la rupture de registre, le burlesque, le coq-à-l’âne, l’impertinence, l’énonciation de l’impensé, le pointage des points aveugles épistémologiques, les pieds dans le plat, le rappel du non-dit.
Le méta-slam est d’ailleurs imprégné de l’air du temps, des titres des journaux, de ce qui circule ce jour-là. Il œuvre à établir le lien entre le monde extérieur, son actualité politique, ses problèmes sociaux, ses faits-divers, son spectacle, et l’arène (ou la bulle), universitaire ou professionnelle, pas toujours encline à y prêter l’oreille, à en répercuter le bruit.
L’effet d’un méta-slam réside dans l’introduction d’un déplacement poétique, à la fois dans la distance « méta », le point de vue simultanément décalé et en prise totale avec l’objet et la situation, l’intelligence accrue et sensible, la poétisation de l’événement. Le méta-slam est une opération situationniste. En bref, sa vertu, son utilité, sa valeur heuristique et scientifique, résident dans la sérendipité, qui est l’aptitude à faire par hasard une découverte inattendue et à en saisir l’utilité.
Ni poésie savante ni interlude d’humoriste, le méta-slam se veut une authentique contribution à l’éclairage, la mise en perspective ou la subversion des discours tenus dans la situation, et de la situation vécue elle-même. Et en cela, le méta-slam est une affaire sérieuse.
Un article disponible sur ce lien : « Méta-méta-slam. Défense et illustration de l'intervention oratoire en congrès »
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Podcast : METABLOB
METABLOB est un podcast qui propose d'interroger les processus de création artistique dans l'enseignement agricole comme levier pédagogique pour éduquer en anthropocène, pour éduquer aux transitions écologiques et sociales.
Il s'agira de croiser des pédagogies de l'expérientiel, la place des émotions, avec des paroles savantes, des mots d'apprenant-es et des intuitions artistiques.
Un podcast à écouter sur cet audioblog.
Ressources :
Création artistique et urgence écologique : un numéro de la revue Culture et Recherche à télécharger.